Devant plus de 160000 festivaliers, la diva du R&B, Jennifer Lopez, a exécuté un show inoubliable digne de ses meilleures prestations. Artiste de tous les records, celle qui a vendu 55 millions d’albums dans le monde a entonné ses plus grands tubes, dont le fameux Jenny from the Block repris en choeur par une foule de fans. Désignée par Forbes personnalité de la musique en 2012, J-LO a magnifiquement prouvé qu’elle restait la plus célèbre et la plus talentueuses des artistes latinos !
La scène orientale Nahda a connu elle aussi d’exceptionnelles moments de ferveur avec les concerts de trois stars montantes de la musique arabe, toutes découvertes grâce à l’émission The Voice. Passionné par la voix d’Oum Kaltoum, le Syrien Khalid Hajar a livré un répertoire influencé par la musique latine, tandis que le Libanais Ghazi El Amir a démontré son immense talent en interprétant les chansons du légendaire Wadie Essafi. A leur suite, l’Irakien Saad Sattar, grand vainqueur de la saison 2 de The Voice, s’est illustré par son charisme et une voix qui lui ont valu les applaudissements nourris du public.
Acclamées également, les chanteuses marocaines Oum et Khansa Batma ont attiré tous les regards et enflammé la foule nombreuse réunie devant la scène de Salé. Enveloppée des sonorités du Maroc et de son amour pour la musique soul, Oum s’est imposée grâce à un subtil mélange de puissance et de sensibilité. Son look haut en couleurs et sa voix groovy ont impressionné un public, entièrement acquis à sa cause ! Quant à Khansa Batma, fille de Mohamed Batma et Saida Birouk, du groupe Lemchaheb, elle a montré combien elle savait être à la hauteur de son formidable héritage. La chanteuse a ainsi fait voyager les festivaliers au gré du rock alternatif et de gammes arabo-orientales mêlées à des rythmes gnaoua, melhoun et hassani.
Dédiée aux espoirs de la musique marocaine, la scène de Salé a accueilli la performance remarquée de la chanteuse Khaoula El Moujahed, âgée d’une vingtaine d’années. Bercée par les mélodies d’Oum Kaltoum et d’Adbelhalim Hafid, la jeune femme a développé un style inimitable alliant des sonorités pop à une voix proche du blues. Le rap marocain a également été à l’honneur avec Soultana, leader du groupe Tigresses Flow, lauréat de Génération Mawazine en 2008. Accompagnée du rappeur marocain Bawss, la jeune femme, qui a fait ses premiers pas dans le rap à 14 ans, s’est affirmée sur scène avec un charisme étonnant et un flow redoutable.
Le public de Bouregreg, la scène des musiques africaines, a de son côté salué la prestation de Temenik Electric, une formation de cinq artistes adeptes du style Arabian Rock, un mélange de pop électronique et de rythmes orientaux. Explosive, la musique de Temenik Electric s’est inspirée de la puissance des transes, contemporaines et orientales, ainsi que d’une bonne dose de blues et de groove. Un bouillon de cultures qui n’a laissé personne indifférent !
Peu avant, la salle La Renaissance recevait un chanteur à la voix puissante et remarquable. Très attendu des amateurs de musique tarab, le Palestinien Amine Kayouf a merveilleusement interprété les chansons traditionnelles et mélodies orientales de la région, des titres émouvants et sensibles qui confirment la place de plus en plus grande de ce jeune artiste au sein de la scène arabe actuelle.
Tout au long de cette journée d’ouverture, les rues de Rabat ont vibré aux sons de troupes venus du monde entier. Ornés des plumes de l’oiseau légendaire, les Indiens de La Danse du Paon ont offert de superbes chorégraphies sur des musiques spirituelles à l’occasion d’un spectacle surprenant. Au son du funk, du ska et de la salsa, les Français globe-trotters de la fanfare Ceux Qui Marchent Debout ont entraîné le public dans de joyeux délires musicaux. Le Maroc a été dignement représenté par les compagnies Colokolo, qui réunit des circassiens de l’École Nationale de Cirque Shems’y, et Beat That Drum, une formation influencée par la richesse des fêtes du Maracatu rural, une culture traditionnelle et un rituel de danse du nord-est du Brésil.